Haiti, île à la vache

ïle à la vache 

Protégée de corail et de mangrove elle conserve plusieurs plages de sable blanc malgrés le passage de « l’oeil »

le village de pécheurs au nord ouest de l’ile dans la baie de Feret semble à l’abris, d’ailleurs les maisons s’alignent au bord du rivage.

Maisons de planches de bois peint aux couleurs joyeuses et couvertes de tôles rouillées séparées de clotures de branches de palmes, petites parcelles de sable ou les soirées se prolongent en musique et le verre de rhum à la main. 

Les barques, aux voiles rapiécées et aux matériaux de fortune reposent dans un mètre d’eau transparente et leur départ à la perche ou sous voile pour quelques heures de pèche est un enchantement.

Premier contact: les enfants qui vous accostent sur leurs » bois fouillés »pirogue de bois pour proposer un service, un troc, la vente de quelques fruits ou légumes, et si rien n’y fait réclament un don.

Ces enfants sont suivis ensuite par leurs pères de retour de pèche, leurs besoins étant grands et les notre gourmands, l’échange s’impose: masque, palmes, élastique pour le fusil de chasse, cordages, vieilles voiles, visserie inox…. contre ce qu’ils ont: poissons, langoustes et quelque fois une invitation car leur femme est la meilleur cuisinière de l’ile!… 

Rapidement on m’explique que la vie est meilleure ici, plus tranquille qu’à la ville de Cayes. D’ailleurs plusieurs associations s’organisent pour l’artisanat, la projection de cinema (Rasta rocket programmé) l’enseignement de l’anglais, le dispensaire gratuit, la redistribution des dons…

Et les blancs? 

Il y a le prêtre très bien installé et propriétaire du seul voilier de la baie qui est arrivé avec l’intention de mettre à disposition ses machines à bois mais qui se livre, après reflexion, à son petit bussiness personnel. Il y a cet homme (vieux) tombé amoureux de cette femme (très jeune) et qui elle est tombée enceinte et qui tente de faire reconnaitre la paternité. il y a ce projet de marina et d’accueil aux plaisancier qui s’est transformé en hotel mégalo (et désert) mais il y a ce couple exceptionnel, parents adoptifs d’un jeune haitien , qui s’est installé la moitié de l’année dans une petite maison et qui facilitent l’organisation associative des villageois 

Ile très attachante qui m’a beaucoup marquée, victime d’un monde tordu, exemple parmi tant d’autres de la volonté collective de vivre.