Guyane, suite
Cayenne, le 22 mars 2014
Eh bien nous sommes revenus entiers de notre expédition sur le fleuve ou nous avons passé trois jours et deux nuits en carbet, ce sont des refuges au bords des cours d'eau ou ont peut passer la nuit en hamac.
Nous avons chargé le barda : hamac, couvertures, avitaillement, dans des sacs étanche sur l'annexe et remonté le Mahury puis l'Orapu, ou nous avons fait demi tour faute de réserves suffisantes de carburant.
C'était super de dormir, ainsi au milieu de la forêt bercés par le chant des grillons, frôlés par les jaguars en chasse et réveillés par les cris strident des oiseaux et des singes. Même pas peur !
Malgré la grande diversité de la faune Guyanaise, (700 espèces d’oiseau par exemple, plus que dans toute l’Europe) il est difficile d'apercevoir des animaux, notre œil n'est pas exercé, ils sont très farouches et la forêt est très dense
De plus le premier sport national guyanais est la chasse ( le second est le lancer de fusée) on trouve des armureries partout, et la faune locale à été décimée. La législation en terme de chasse est très peu contraignante, on peut chasser de jour comme de nuit, même en voiture et tout au long de l'année et le faible nombre de garde-chasse laisse beaucoup de chance aux braconniers. Les orpailleurs aussi tuent beaucoup de gibier pour se nourrir.
Nous avons accueilli à la marina deux bateaux de passage.Un Super Maramu qui, remontant du Brésil a été frappé par la foudre et relâche ici quelques jours pour attendre un technicien qui vient en avion de Martinique pour les dépanner ! La classe !Et un catamaran flambant neuf que nous avions déjà croisé à Madère et qui a des problèmes d'électronique.
La panne est la chose la mieux partagée dans le milieu du nautisme et n'épargne ni les gros bateaux ni les bateaux neufs.
Mon Cricri s'est trouvé une nouvelle passion : il veut devenir forgeron et comme chacun le sait, c'est en forgeant....
Malgré la chaleur accablante il passe donc ses matinées dans l'atelier d’Eddy, un voisin de ponton qui fait des couteaux et des machettes de très belle facture. Il fabrique sa propre lancette pour ouvrir les huîtres en plein vol.
Hier soir nous avons assisté au 59 eme lancement d’Ariane 5 à Kourou, c'est quand même plus impressionnant que le feu d’artifice du 14 juillet, le ciel s'embrase et le vacarme est assourdissant mais ça ne dure que quelques secondes.
Nous continuerons de découvrir ce pays fascinant en nous rendant sur le Maroni qui sépare la Guyane du Surinam , mais ceci est une autre histoire.